La fonction de secrétaire
général pour l'administration du ministère de la
défense a connu, depuis sa création à la fin du
18ème siècle, une histoire mouvementée liée à
des interrogations récurrentes sur la nature de son rôle :
coordination ou véritable commandement. Finalement, cette fonction s'est
stabilisée en 1962. Elle apparaît alors comme un des
éléments importants de la réforme du ministère
organisé, après la suppression des secrétariats d'Etat
d'armée, autour de trois pôles placés chacun sous la
responsabilité d'un grand subordonné du ministre : les
armées sous la responsabilité opérationnelle du chef
d'état-major des armées, le secteur de l'armement sous
l'autorité du délégué général pour
l'armement et l'administration sous l'autorité du secrétaire
général pour l'administration (SGA).
L'article 4 du
décret du 18 juillet 1962 qui fixe les attributions du ministre des
armées indique en effet que « le ministre des armées est
assisté en matière administrative, domaniale, financière et
sociale, par un secrétaire général pour
l'administration ».
Le décret du 8 mars 1999 crée
officiellement un secrétariat général pour l'administration
qui, à la différence de l'état-major des armées ou
de la délégation générale pour l'armement, n'avait
jusqu'alors d'existence juridique qu'à travers le secrétaire
général, lequel assurait la « haute
direction » des services qui lui étaient
rattachés.
Cette réforme a constitué une
étape importante sur la voie de l'insertion des services en charge des
Anciens combattants au sein de la Défense, réalisée par le
décret du 15 novembre 1999. En adossant cette administration à
celle des armées, le Gouvernement, avec l'accord du Président de
la République, a voulu garantir le maintien du service rendu aux anciens
combattants et victimes de guerre à un niveau de qualité
témoignant de la reconnaissance de la Nation.